Allo la terre ?

Allo la terre ?

Pour préparer la saison estivale, nos agents continuent d’apprivoiser le sol afin qu’il puisse capter plus d’eau et ainsi faire face à la sécheresse.

Les démarches de travail du sol continuent pour permettre de maintenir l’humidité et d’arroser mieux, pour arroser moins. Ainsi, l’été dernier, les agents des Espaces verts ont pu cultiver le fleurissement et le préserver malgré les épisodes de fortes chaleurs. Les oyas, ces récipients en terre cuite plantés en terre, ont également permis de temporiser et de réduire l’ajout d’eau, tant en fréquence, qu’en quantité. Et cet été, les jardinières de l’église d’être équipées d’un système d’arrosage de gouttes à gouttes.

Nos agents vont également entreprendre des analyses de sol, très utiles pour déterminer ce dont un massif a besoin et ainsi l’équilibrer avec des apports de matières organiques et autres nutriments. Un massif au Quai des Arts n’aura en effet pas forcément les mêmes besoins qu’un massif au Pont neuf.

Et si vous adaptiez vos plantations à la nature de votre sol ?

En cela, les plantes bio-indicatrices sont très utiles ! Avant de vous lancer dans une analyse pointue, commencez par observer ce qui pousse naturellement en quantité sur votre sol. Voici quelques indices :

  • Sol avec mouron blanc, ortie, lamier pourpre
    > sol riche en azote (l’ortie est d’ailleurs un engrais naturel qui apporte de l’azote). Signe que le sol est suffisamment riche pour faire pousser n’importe quelle plante.
  • Sol avec véroniques, bruyères, fougères
    > sol riche en humus et acide. Sol idéal pour les gentianes, azalées, rhododendron, magnolia, framboisiers, tomates…
  • Sol avec liseron
    > sol trop compacté et riche en azote. Pour équilibrer, semer des engrais verts à fort enracinement comme la luzerne, l’avoine et pailler le sol.
  • Sol avec prêle, Rumex à feuilles obtuses
    > sol compacté, acide et asphyxiant qui ne permet pas le transport des nutriments jusqu’aux racines de la plante. Pour corriger, vous pouvez semer du lupin, millet, sarrasin… ou laisser faire le temps : les plantes qui y poussent naturellement rééquilibreront le ph au fil des années.

L’engrais, faux ami ? Pour avoir de belles cultures, il est tentant de mettre de l’engrais. Cependant il ne faut pas en abuser. L’engrais nourrit la plante mais appauvrit le sol. De plus, la plante deviendra dépendante à cet apport et n’ira plus chercher d’elle-même ce dont elle a besoin.