L’équipe du musée Notre Histoire vient à vous et propose une visite virtuelle de l’exposition Fêtes à Rumilly : histoire(s) d’être(s) ensemble !
L’exposition se compose de différentes parties et de différents thèmes qui retracent des événements collectifs du passé de Rumilly. Saviez-vous que l’année prochaine la fête patronale fêtera ses 200 ans?
Thème 2 – Fête patronale et vogue : un ciment de la collectivité ?
- L’origine de la fête patronale
Jusqu’au milieu du XXe s, la religion et les croyances ont une place importante dans la société. Chaque ville ou corporation de métier est sous la protection d’un saint patron.
Des fêtes patronales étaient organisées chaque année pour célébrer le saint patron. Elles avaient lieu le dimanche le plus proche de la fête du saint dans le calendrier.
Dans toute l’aire franco-provençale, la « voga » (« vogue » en français) désigne la fête patronale d’une paroisse. Celle de Rumilly, créée en 1821 lors de la naissance de la compagnie des sapeurs pompiers, fêtera bientôt ses 200 ans d’existence.
- Quand a-t-elle lieu ?
A Rumilly, la fête se tient le dimanche le plus proche du 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge.
- Comment le programme a-t-il évolué ?
Depuis sa création et jusqu’à l’entre-deux-guerres, le programme évolue peu : retraite aux flambeaux, concert le samedi, messe, revue des pompiers sur la place d’Armes, défilé, banquet, jeux, bal et feu d’artifice le dimanche. Concours de tir, boules ou course de vélo le lundi.
Les sapeurs-pompiers sont au cœur de la fête : ils organisent et animent ses principaux événements. Jusqu’à la création de la fanfare municipale en 1878, les sapeurs-pompiers assurent l’ambiance musicale lors des banquets et des bals. Aujourd’hui encore, ils défilent en tête de la retraite aux flambeaux.
La fête connait un renouvellement au début du 20e siècle avec l’abandon de l’office liturgique.
Les jeux prennent un aspect de plus en plus sportif. L’Avant-Garde Albanaise propose des représentations gymniques, les associations s’investissent de plus en plus dans la fête. Peu à peu, les bannières de toutes les associations de la ville rejoindront le cortège.
- Qui venait ?
La fête patronale célèbre la commune et ses habitants mais elle attire aussi un grand nombre de visiteurs extérieurs. Au XIXe siècle, des trains spéciaux sont affrétés depuis Annecy, Chambéry et Aix-les-Bains. On vient nombreux des villages alentours. D’après le Journal du Commerce du 15 septembre 1872, « Rumilly avait doublé sa population».
- La fête foraine ou la vogue
Les fêtes patronales, appelées également vogues ont perdu peu à peu leur contenu religieux mais ont conservé l’aspect ludique et commercial. Aujourd’hui le terme de « vogue » a perdu son sens premier et est utilisé pour désigner la fête foraine.
La fête foraine remplace les jeux, précédemment organisés sur la place d’armes. Des attractions célèbrent les progrès techniques. Dès 1909, on peut lire la mention « forains » sur les affiches de la fête patronale.
De manière générale, après la Seconde Guerre mondiale, les jeux de loteries et de tirs subsistent lors des fêtes foraines mais il s’y développe également des attractions imposantes dans lesquelles les sensations de vertige et de vitesse priment. Le terme de vogue a peu à peu pris le sens de fête foraine puisqu’il désigne l’espace des attractions.
Un avant goût des objets que vous découvrirez dans l’exposition
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Affiche fête patronale des sapeurs pompiers – 1922 Les premières fêtes patronales se déroulaient sur 3 jours : Aujourd’hui, certains éléments du programme ont été abandonnés, et la fête se déroule désormais sur 1 jour et demi |
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Extrait de prospectus publicitaire Ces prospectus étaient envoyés aux mairies. La retraite aux flambeaux et le défilé aux lumières sont les moments clés de la fête patronale. L’ensemble des associations de la ville prennent part au cortège. |
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Orgue limonaire Au début du XXème siècle, alors que les enceintes et les amplificateurs n’existaient pas, les attractions des fêtes foraines étaient sonorisées par des orgues. Cet orgue a été fabriqué par la famille Limonaire, des facteurs d’orgues de manèges et d’instruments automatiques depuis 1840. Le principe de fonctionnement est le suivant : un volant à l’arrière fait tourner un axe qui entraîne le système de défilement du carton perforé par une courroie et actionne les 4 soufflets fournissant de l’air nécessaire au fonctionnement de l’orgue. En avançant, le carton perforé libère des touches qui se lèvent et se baissent au travers des trous dans le carton. En se levant, ces touches ouvrent des petites soupapes qui vont laisser passer de l’air des soufflets vers les tuyaux de l’orgue ou pour actionner les baguettes des instruments. |
Photo de vogue – Seconde moitié du XXe siècle Photographe : Henri Tracol Peu à peu, des attractions imposantes avec des sensations de vertige et de vitesse remplacent les attractions traditionnelles. |
A VOUS DE JOUER !
> Testez vos connaissances sur la fête patronale <
Dès la réouverture du musée, nous vous attendons avec plaisir pour vous faire découvrir la scénographie de l’exposition et l’ensemble des objets présentés !