En quoi consiste votre engagement en tant que pompier volontaire ?
C’est tout d’abord un engagement citoyen, être là pour aider les autres dans une période où ils sont vulnérables. C’est aussi pour moi une façon de m’engager pour mon pays, représenter un corps reconnu et pouvoir m’investir dans différents dispositifs.
Pourquoi avoir choisi cette voie ?
J’ai choisi cette voie à 18 ans dans le centre de première intervention de mon village. Un engagement pour moi auprès de la commune et de ses habitants.
Ça a très vite été une évidence, un enchaînement de formation puis l’intégration du centre de secours principal d’une grande ville à côté, bien plus grand avec une forte activité. Après avec les années, ça devient vite une deuxième famille
Comment s’organise cet engagement avec votre carrière professionnelle ?
A mes débuts, j’étais étudiante. J’ai enchaîné les formations sur mes temps de vacances. Maintenant, il faut combiner la vie de famille, la carrière professionnelle et les temps de garde en caserne. Cela représente environ 1 nuit par semaine et 1 à 2 journées par mois minimum.
C’est un engagement conséquent en termes de temps mais au bout de 16 années, je peux dire que ça fait un peu partie de moi… Aujourd’hui, j’ai passé presque la moitié de ma vie à consacrer du temps pour les autres.
D’après votre expérience personnelle, quel regard avez-vous sur la place de la femme dans le secteur des pompiers volontaires ?
Je ne cache pas que j’ai eu des années difficiles. Il y a 16 ans, la femme n’avait pas encore vraiment sa place dans cet univers très masculin et viril. Il a fallu faire ses preuves et j’ai failli craquer plus d’une fois, mais mon envie de continuer et de prouver que c’était possible a été plus forte.
La reconnaissance des personnes que nous côtoyons en intervention nous donne aussi cet élan. Il faut savoir s’adapter sans cesse et savoir se faire sa place
Comment imaginez-vous l’évolution de la place de la femme dans ce secteur ?
Maintenant je pense que les femmes ont réussi à gagner leur petite place
Nous avons forcément des atouts à apporter, ce qui compense ce que les hommes n’ont pas d’inné. Pour la part physique, il faut bien entendu essayer de garder le niveau avec un entraînement régulier.