La gestion différenciée est une façon de gérer les espaces publics en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins.
C’est le fondement d’une démarche qui a abouti à la mise en place d’un « plan de gestion différenciée ».
Les sites et espaces verts publics ont été inventoriés et évalués en fonction de leur type et temps d’entretien actuels : pelouses, massif, nombres d’arbres et essences… Cet état des lieux a été le véritable point de départ de la démarche.
Parallèlement, la commune a été cartographiée pour laisser apparaître une classification des quartiers en quatre codes d’entretien : niveau 1 « lieux de prestige », niveau 2 « entretien soutenu », niveau 3 « aspect rustique » et niveau 4 « réserve naturelle ».
A chaque code-qualité correspond une prestation de tonte, de taille, de fleurissement, d’entretien du mobilier urbain, de propreté, de désherbage et/ou de nettoyage des voiries, de fréquence d’intervention. Il est complété par un descriptif précis pour chaque espace à destination des agents.
La gestion différenciée, c’est entretenir les espaces publics autant que nécessaire en impactant aussi peu que possible les ressources naturelles environnementales.
Le plan de gestion différenciée
Les codes ont été attribués selon les usages à chaque lieu, en fonction de sa fréquentation, de sa localisation, des espèces végétales présentes, et confortés par une enquête réalisée auprès des habitants au mois de février 2017.
Le plan de gestion ainsi créé définit également les investissements à prévoir dans le cadre de ces changements de pratiques.
Des réaménagements d’espaces seront parfois nécessaires et certains sites pourront être revalorisés pour les rendre plus visibles ou plus attractifs, nécessitant également des acquisitions de matériels qui peuvent être cofinancés, pour certains, par l’Agence de l’eau.
Des changements pour certains lieux
Une des décisions importantes a été de choisir les lieux de prestige. Si la place Grenette, l’hôtel de ville et la chapelle de l’Aumône constituent des espaces notoires à mettre en valeur, le centre ancien de Rumilly est globalement classé de niveau 2. Les quartiers périphériques correspondent à l’aspect rustique de niveau 3, et les espaces naturels dont la base de loisirs du plan d’eau sont, quant à eux, classés en réserve naturelle de niveau 4.
Ce fonctionnement vise également à (ré)-impliquer davantage la population en adoptant un comportement plus participatif dans la gestion de son quartier.
Le nettoiement des trottoirs est l’affaire de tous
Les services municipaux réalisent un nettoiement régulier de la voie publique. Néanmoins, il incombe aux propriétaires et locataires des immeubles riverains de la voie publique de maintenir en bon état de propreté les trottoirs et des caniveaux au droit de leur immeuble. Le nettoiement concerne le désherbage, le balayage, le démoussage ainsi que le déneigement.
Un arrêté municipal pris en 1961 par le maire de l’époque René Darmet le stipulait déjà. Cet arrêté avait été oublié à la faveur des exigences du confort moderne, il a été abrogé le 15 mars 2018 au bénéfice d’un nouvel arrêté qui rappelle à chacun ses droits et ses devoirs.