La médiathèque peaufine son offre jeunesse

La médiathèque peaufine son offre jeunesse

Avec la création de la carte « Premiers pas », gratuite, destinée aux moins de 3 ans, la médiathèque a revisité sa grille des abonnements « jeunes ».

Comme son nom l’indique, la carte « Premiers pas » accompagne les débuts à la médiathèque du lecteur en herbe, ouvrant la possibilité d’emprunter gratuitement les livres, CD et DVD sélectionnés à l’attention du très jeune public. Cette nouvelle carte renforce l’offre dans la grille des abonnements jeunesse.

A partir de 3 ans, la carte « Enfants » prend le relais et offre un accès élargi au fonds jeunesse notamment avec les documentaires, premiers romans, bandes dessinées… Il s’agit d’accompagner, développer et approfondir les envies des enfants. Nouveauté de la rentrée, cette carte permet désormais de repartir avec 15 livres, CD ou DVD à chaque passage au lieu de 10.

Pour la rentrée au collège, dès 11 ans, la « Carte jeune » ouvre aux adolescents l’emprunt indifférencié dans tous les secteurs, avec un « contrôle » par l’équipe de la médiathèque sur les documents empruntés.

La tarification très ajustée des abonnements pour la jeunesse, étudiants compris, permet de profiter largement chez soi de toutes les richesses de ce lieu-ressource. De quoi user et abuser des films, BD, et autres mangas… tout en emportant aussi des romans, des docs,… et le livre de recettes des mendiants de noël pour les prochaines vacances !

Il est toujours utile de rappeler que la médiathèque reste un lieu en accès libre pour tous. Les animations adaptées aux âges et aux centres d’intérêts, la consultation des ouvrages, de la presse, sont gratuits.

 

 

Une politique d’accès à la lecture volontariste

Rencontre avec Danièle DARBON, Adjointe au maire aux Affaires culturelles.

La médiathèque est un lieu en accès libre pour tous, pourquoi avoir créé une carte gratuite pour les moins de 3 ans ?
D.D. – Les animations proposées par la médiathèque pour ouvrir la lecture et le langage aux tout-petits ont beaucoup de succès. Croqu’histoire pour les moins de 3 ans et le mini-racontage pour les 4-6 ans sont souvent pleins.
Pourtant les parents ne repartent pas nécessairement avec des livres ou des cd à la maison. Ils n’en ont pas forcément le goût, l’envie ou l’idée, bien qu’ils fassent la démarche de se déplacer à la médiathèque. Cela peut paraître étonnant, mais beaucoup de parents ne se sentent pas « compétents » pour raconter à voix haute. La carte gratuite se veut donc incitative pour permettre de franchir le pas.

Pourquoi porter les efforts de la collectivité sur les petits en particulier ?
D.D. – L’appétence de la lecture s’acquiert tôt. Donner l’envie de lire dès le plus jeune âge constitue un enjeu d’éducation essentiel, car de la lecture naît la richesse et la précision du langage. Sans langage, l’individu ne peut formuler ses idées, ses émotions, ce qu’il pense et ce en quoi il croit : il ne peut « être », tout simplement.
Dans ce sens, la médiathèque reçoit également les crèches et les assistantes maternelles avec une proposition adaptée. L’équipe jeunesse accompagne les assistantes maternelles, leur font des propositions d’ouvrages et leur fournissent des outils. Elles disposent d’une carte gratuite pour prolonger à domicile ce temps partagé autour des livres.

L’accès à la lecture se fait aussi par l’école ?
D.D. – Oui et la Ville de Rumilly mène également au sein de l’école une politique d’accès à la lecture volontariste, notre engagement ne porte pas que sur l’accessibilité tarifaire. Toutes les écoles maternelles et élémentaires publiques sont dotées d’une bibliothèque, appelées « BCD ». Les ouvrages proposés sont sélectionnés par les enseignants et le service Lecture publique, en charge aussi du budget voté, de la gestion et de l’entretien des collections.
Les enfants y viennent avec leur enseignant, ou durant les temps périscolaires et les récréations. L’emprunt y est également possible.

« BCD », médiathèque : n’est-ce pas une offre redondante ?
D.D. – Ce n’est pas redondant, car plus on mettra de livres partout, mieux ce sera, et les actions sont très complémentaires. L’accès aux livres en « BCD » se fait en direct, dans l’immédiateté de la récréation par exemple. La médiathèque de son côté pourra leur proposer un fonds plus riche et répondra à des recherches plus diversifiées, mais l’enfant a besoin d’être accompagné, des parents ou des enseignants.
En effet, les classes viennent aussi au Quai des Arts pour emprunter. Chaque classe a une carte gratuite ouvrant à l’emprunt d’un livre par élève. La classe peut venir à la médiathèque sur rendez-vous pour une lecture avec l’équipe jeunesse. D’autre animations, engageant un partenariat entre les équipes de la médiathèque et les enseignants sont proposées : les voyages-lectures.
C’est pour permettre ces actions de sensibilisation que des heures en matinées sont consacrées à l’accueil des scolaires et des crèches. Ce n’est pas parce que la médiathèque est fermée qu’il n’y a pas de public !
Enfin, les animateurs des temps périscolaires viennent aussi à la médiathèque le vendredi, sur le temps de midi après la cantine. Ce lieu vit bien !